hier

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salade de saison

pluies incessantes de soleil
tonnerre de chaleur
brûle, brûle dit l’origine du mot été
les grandes intempéries estivales dans l’estuaire
le mauvais temps édifiant
éther accablant les têtes
mais que font les édiles contre cet échauffement !

et tout à coup hier
caresse du crachin
douceur du vent
embruns ponctués de lucioles
bain de fraîcheur
l’été étouffe son feu
et fait mentir l’étymologie
On hume l’air revigorant

Aujourd’hui

Aujourd’hui

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Le titre de ce livre dit un peu de mon état aujourd’hui.
Un mois de vacance pour le blogage
Un mois de trop plein pour la maison
débordement
de joie, de bruit, de jeunesse
et puis le calme
la bonne fatigue
le retour d’un doux train-train
après le départ des petits lapins
l’entretien de mon petit lopin.

et, grande nouvelle,
il pleut !
Douce pluie, sainte pluie …
Alors je lis,
comme si la lecture avait d’eau
besoin d’oh
oh, le livre d’Eric Fiat me plaît
j’en dis bientôt quelques mots …

aujourd’hui

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      Des verts tout verts

      Vertes sont les clairières,
      vert les étangs.
      Et vertes les grenouilles
      vert-croassant.

      Les sapins, bougies vertes,
      verte la mousse.
      Et verte la sauterelle,
      verte sa course.

      Sous le feuillage vert
      un toit verdit.
      Deux gnomes tout verdâtres
      y sont assis.

      [...]

      Sacha Tchiorny

En ce moment la Russie, à l’heure du sport,
et pourquoi pas celle de la poésie ?
Après ma lecture réjouissante de L’appartement, Un siècle d’histoire russe d’Alexandra Litvina, que j’avais proposée ici, voici un siècle de poésie russe pour les enfants, présenté dans ce petit livre des éditions Circé.
Ce siècle est le vingtième, et les poèmes, qu’ont appris par coeur les écoliers russes, sont choisis et traduits par Henri Abril.
La page gauche est en russe, la droite donne la traduction en français.
Fantaisie, humour, sagesse, rêve, philosophie, et tendresse.
Je ne connais pas le russe, ne suis pas capable de juger la traduction, mais ces poèmes m’ont procuré un grand plaisir.

hier

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Hier lundi, ménage, lessive, repassage
la routine
pas de quoi en faire tout un article !
quoique …
sur un linge ancien
j’ai trouvé une tache de rouille
la solution, la Rubigine !
La marque a changé
mais c’est toujours la Rubigine
celle de nos mères, nos grands-mères.
Elle seule dissout le point rubigineux
la tache rubescente
le rond rubicond
laissé par l’attache métallique
aujourd’hui celle-ci est en plastique
disparue la rubéole de nos armoires !
eh bien en fait d’article
je rédige une rubrique
étymologique !
La rubrique doit son nom elle aussi
à la couleur rubis
qu’affichaient ses gros titres.

avant-hier

avant-hier

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Cette semaine c’était la fête du bruit
le crincrin, la scie, le barouf
le boucan, le tintamarre
le tapage, le potin, le pétard
le charivari, le vacarme
le ramdam, le chambard, la nouba
le raffut, la cacophonie

beaucoup de mots pour rien qui vaille à mes oreilles
je reconnais que je souffre depuis toujours d’une certaine hyperesthésie auditive
de même je supporte mal la lumière forte, les couleurs criardes …
Je n’ai pas de chance, pour chaque fête de la musique je n’entends que des sons brutaux,
pourquoi ne joue-t-on au moins une fois une chose qui porterait le nom de
mélodie, sonate, prélude, fugue, toccata, symphonie, andante, adagio, concerto, choeur, lied, psaume, chant, motet, fredon …   silence

aujourd’hui

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aujourd’hui je reviens vers le petit livre rouge
celui de Christiane Veschambre
Le titre est Ecrire   Un caractère
aux précieuses éditions Isabelle Sauvage

Le fait d’écrire a son existence propre, son caractère, comme une personne.
L’écrivain dans son travail se trouve face à cette personnalité, qui s’appelle Ecrire.

Moi, la lectrice, ai donc découvert Ecrire dans ses divers aspects, ses entrailles, ses secrets, et suis tout ébahie. Ecrire prend un si bon caractère avec Christiane Veschambre !

Ecrire se dévoile en son for extérieur, oserai-je personnellement dire en tant que lectrice, devant le tribunal parfois trop indulgent, ou exigeant, ou corrompu, de son entourage, la masse hétéroclite des lecteurs. Ecrire veut-il être lu ?

Le maître Ecrire demande à son élève la confiance, l’intégrité, l’humilité, il n’aime pas composer, s’exposer … et pourtant, me dis-je, Ecrire est publié.
Oui, c’est ça je cois, comme écrivit souvent Marguerite Duras, oui, c’est ça , Christiane Veschambre met le doigt sans l’aborder précisément sur le dilemme du difficile travail d’Ecrire, la mise à nu aux yeux d’un public qui le lit.

Ce petit livre rouge, avec son petit marque-page rouge, est une perle originale, nécessaire, naturelle et … sauvage, comme son éditrice !

hier

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Je m’étais dit que je ferai ma méchante
Que j’allais voir rouge
Que je taperai du poing sur la table
Que je le piquerai au vif
le petit garçon de tous mes jeudis
de tous mes espoirs
que j’aide pour ses devoirs
mais il progresse peu
confond toujours les lettres en miroir
le b et le d
le p et le q
il ne rit pas encore pour ses dernières
ne comprend pas encore les farces de notre langue
ne veut pas lire avec sa maman qui avance à grand pas
avec ses grandes soeurs qui maintenant parlent français couramment
petit coq en pâte, petit mâle dominant,
son charme solaire nous désarme

pfftt, oubliée la (mauvaise) idée de méchante
ses yeux d’encre orientale si rieurs
ses quenottes éclatantes de joie, de blancheur
ont eu raison de mon projet de rigueur, de labeur
il lira, il écrira bien un jour
prenons le temps de l’enfance, l’insouciance et l’amour.

aujourd’hui

aujourd’hui

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aujourd’hui, pâtisserie
J’ai préparé des tartelettes aux fraises
tout fait maison
rien que du naturel
et des Plougastel !

J’avais pris l’habitude d’utiliser une pâte du commerce, certes bonne,
mais hier soir j’ai pétri ma pâte sablée,
avec de la farine et du beurre salé,
on en avait oublié
la texture friable et craquante du tout frais cuisiné par nos mains attentionnées.
Une crème légère pâtissière rehaussée d’une touche de Cointreau
Un glaçage à la gelée de framboises
et ce n’est déjà plus qu’un souvenir.
Que l’art culinaire est éphémère !

Hier

Hier

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Depuis avant-hier j’écris,
à l’encre violette virtuelle d’Open Office.
J’écris l’hier, l’avant-hier, le passé …
Le passé de qui, de quoi ?
de moi tout simplement et c’est affreusement compliqué !
Ecrire, plus précisément s’écrire, n’est pas une mince affaire.
Poser un je sur un narrateur non fictif,
c’est complexe, malaisé.
Je commencerais normalement à acquérir une expérience,
à prendre une assurance,
à prendre le pli de l’autobiographie.
Mais non, le pli ne se fait pas
d’écrire les replis du passé
les circonvolutions de la mémoire,
j’en suis au septième tome de ma vie qui devient un roman,
et je peine toujours à formuler mes souvenirs de jeunesse.
N’est pas Chateaubriand qui veut !
Heureusement je m’adresse à un lecteur unique,
mon cher mari,
qui tient à cette mise en mots de ma vie avant la nôtre commune,
je suis plus compétente dans la mise en pots des fruits de notre jardin !

À propos d’écriture, je vais lire, pour tenter de comprendre la difficulté du caractère de mon entreprise, un petit livre d’un écrivain que j’aime tout particulièrement :

Christiane Veschambre
Ecrire, un caractère
éd. Isabelle Sauvage, 2018
La présentation de l’éditeur est ici.

hier, aujourd’hui, demain

hier, aujourd’hui, demain

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Comment fait-on quand on n’aime ni le foot, ni Johnny Hallyday ?

Alors, quand il pleut, que la saison estivale interdit les chiens sur les plages, que les paniers de repassage s’accumulent et que la télé n’offre pas de choix, que faire ?

Lire, un peu, beaucoup, passionnément …

Je découvre la singulière et attachante cantine de minuit de Yarô Abe.

Culture et cuisine japonaises.
Le restaurant n’ouvre que la nuit, de minuit à sept heures.
Pas de carte ni menu, juste une soupe toujours prête.
Les clients nocturnes, insomniaques et gourmands, viennent déguster le plat qu’ils décident de manger à l’instant, leur souhait est réalisé selon les ingrédients que le cuisinier possède dans ses réserves.
Le temps de la préparation et de la dégustation, ils se racontent.
Tranches de vie suspendues entre les baguettes, trempées dans les sauces plus ou moins épicées de la société japonaise moderne.

Joli dessin.
J’aime la lecture à l’envers de notre habitude occidentale :
le livre se commence à la dernière page et se lit de la droite vers la gauche.

Il pleut, je prendrais bien une soupe miso !

aujourd’hui

aujourd’hui

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      Les abeilles bourdonnent
      les bourdons s’habillent
      de pollen de tilleul,
      l’arbre impressionne
      par son volume
      spatial et sonore
      le grand arbre vert tendre,
      frémissant dans la brise,
      calme dans le jardin ensoleillé
      fait un peu peur une fois l’an
      tout vrombissant
      bombinant
      au temps des fleurs étoilées encadrées d’étranges élytres.

      la constellation jaune pâle parfume l’air de sa douceur sucrée
      il y aura du miel de tilleul dans quelques ruches alentour,
      et de la tisane pour accompagner les madeleines …

aujourd’hui

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une nouvelle crème pour les mains

parfumée à la rose

pour des mains de jardinière

mais elle aurait pu être parfumée …
à la pervenche !

le traducteur aurait besoin d’un coup de main.

Il est vrai que la peau des mains travailleuses a besoin d’être amendée.

Au moyen-âge le fruit de l’amandier pouvait s’écrire avec un e.

Et puis cette crème est allemande
alors la petite faute ne pourrait recevoir qu’une amende douce.

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